Sweet Night { Kuroe.

★ R0CKING MUSIC . Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 18/05/2008

J'ai toujours aimé la nuit, il y a des tas de choses dedans
qui parlent, qui chantent ou qui racontent.

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Aujourd'hui le thermomètre avait chuté d'une dizaine de degrés. Chise s'était laissée surprendre par le froid. Sa promenade la mi-journée avec les chiens {c'est son petit boulot, pour information} la glaça. Dans ce genre de possibilité, il y avait toujours la halte de faire une halte au pensionnat. Elle y trouvait le réconfort, et la chaleur {ouais, elle sèche même le pensionnat tout entier}. Et si elle avait besoin de ni de l'un ni de l'autre, elle s'y rendait volontiers pour le plaisir. Leurs maîtres {aux chiens} aimaient la voir. Ils ajoutaient même, avec leur sincérité qui était de règle entre eux, qu'il n'était pas mauvais qu'elle fasse antichambre. Se joignant à leur clientèle qui de la salle d'attente débordait jusque dans le jardin, ses chiens parachevaient l'impression d'un trop-plein. On affichait complet. L'affaire tourne en rond. Cookie faisait de la figuration, satisfaite de mettre une dernière touche à leur triomphe. De plus ils s'échangeaient des informations sur la gent canine. Elle connaissait les conditions de vie de ses protégés, et pourtant, elle adorait les chats. Parfois celles de leurs maîtres. Tous ces renseignements pouvaient lui être utilisés dans ses consultations.

Une fois passée par la porte des chiens, elle traversai le jardin du pensionnat. La terre avait été brusquement durcie par le froid de la nuit. Selon son habitude, elle frappa à la vitre du bureau du directeur, habitué, pour signaler sa présence, chewing-gum à la bouche :

« CHISE MIKASA » M'sieur, j'rentrerais pas ce soir. Goodbye.

Sans attendre, elle glissa un œil dans le bureau. Elle vit le directeur, qui accepta d'un coup de tête. Il faut dire que c'était un bon ami à son père.

Assise devant la rivière, le bruit de l'eau ne lui était pas étranger. Sa présence lui parut d'autant plus incongrue qu'elle ne possédait pas de chien. On voyait dans son sourire un semblant de gêne. Akira. Il s'était réveillé au milieu de la nuit et ils n'avaient pas eu le temps de se croiser à la cafétéria pour le petit déjeuner matinal. Sa surprise était telle qu'elle ne songea pas à lui demander pour venir près de la rivière, en cet instant même. Et la voilà en compagnie d'un bouledogue, passionnant. Elle s'esquiva aussitôt pour aller prendre sa place à la queue du petit glacier qui coïncidait avec l'autre rue, comme si de rien n'était. Deux boules, vanille chocolat s'iouplaît ! Par chance, elle était seule avec son bouledogue-français-puppy-à-maman. Quand une amie vint la rejoindre, elle écarquilla les yeux. Qu'est ce qu'elle foutait là ? Ou bien, ce n'était pas elle. Oui, d'innombrables problèmes de vue était en son compagnie. Finalement, c'était une de ses clientes de petits puppy's.

« KANAME TOGOSHISAMA » Vous tombez mal, Sergio et toi, je suis de mauvaise humeur aujourd'hui.

THOUGHT : J'y peux rien sale vieille peau, c'est toi qui est venue ici.

« KANAME TOGOSHISAMA » Mes deux camélias ont mauvaise mine, Chise. Les chiens s'acharnent à les transformer en pissotières. Je crois qu'ils ne supporteront pas longtemps ce traitement. Un jour prochain, je me demande si je ne vais pas m'intéresser au règne végétal et le préférer à l'animal. On prétend maintenant qu'il faut parler aux plantes. Peut-être qu'on me paierait cher pour que j'aille raconter des histoires aux cactus et aux fougères. Il me restera en fin de carrière à me consacrer au règne minéral, le plus reposant. Dans le quartier voisin, trouverai-je enfin la paix parmi les pierres ? En attendant, mes camélias sont mal en point et je ne suis pas contente.

Chise croyais deviner que les camélias n'étaient pas la cause profonde de sa mauvaise humeur. Son père avait sûrement grande part de responsabilité. Cookie lui demandai s'il était parti. Elle rejeta la fumée de sa cigarette et éclata de rire.

« KANAME TOGOSHISAMA » Tu sais bien qu'il ne tient pas en place. Bon eh bien j'y vais, mon décoller à New York ne va pas tarder. Merci de t'être occupée de Sergio, tu es vraiment une mignonne petite fille. Allez, smack, à plus.
« CHISE MIKASA » Euh, oui. Bon voyage, madame.

Une fois séparée du bouledogue lécheur, Chise soupira et se laissa tomber sur l'herbe humide et fraîche. Il faisait nuit. Son moment de journée préféré. Le vent soufflait sur ses habits, on y voyait à peine ses sous-vêtements, elle s'en fichait complètement. Elle ne connaissait pas ces gens, pour accepter et se faire juger par les autres. D'ailleurs, il n'y avait presque personne à cette heure-ci. Retournons-nous donc sur le côté. Elle commençait à dormir tranquillement, quand tout à coup, des bruits de pas se firent entendre. Mais qui ça encore ?!

Spoiler:

» Kuroe Kurai